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  • Retour vers le passé

    Retour vers le passé
    Je n’arrivais pas à trouver le sommeil, cette nuit-là. La soirée de danse Country avait été particulièrement éprouvante et je repassais mentalement les dernières chorégraphies exécutées sur la piste. Trop énervé pour me livrer aux bras de la bienheureuse Morphée, je me pris à réfléchir sur le sens de la vie ; y-avait-t-il quelque chose, au-delà du monde qui m’entourait ?"J’avais beaucoup lu sur le sujet. Je ne voulais pas, comme ces libres penseurs, renier l’immortalité de l’âme et frissonner de terreur devant l’inconnu lors de l’arrivé du dernier jour. "
    J’ai eu au cours de ma vie, quelques trop rares occasions de me rendre compte de la dualité manifeste du corps et de l’esprit."Vers la fin de la nuit je parvins enfin à m’endormir."Le rêve, très banal, commença ainsi."
    L’action se déroulait à Saint Médard en Jalles où mon épouse et moi-même avions habités pendant de très nombreuses années."
    "
    Je désirai me garer dans un parking de la mairie. Au moment où j’engageai la voiture, la concierge ferma les portes et coinça l’avant du véhicule ; je ne pouvais alors ni avancer ni reculer. Furieux, je descendis et avertis la personne que j’allais de suite en parler au maire."Aussitôt, tel un sésame, les grandes baies vitrées s’ouvrirent et je pus engager mon véhicule à l’intérieur. Je me retrouvais ensuite dans une sorte de café et je me mis à discuter avec un groupe de jeunes gens. Au moment de nous séparer, je vis que ma voiture avait disparue. Toute l’équipe se mit à la chercher dans les environs, apparemment sans succès. Nous avisâmes un petite porte et là, je les avertis avec humour :"-Il ne faudrait pas qu’en la franchissant, on se retrouve dans une autre époque !"
    Mes compagnons du moment disparurent et je me retrouvais au sein de la mairie. Une foule de personne vêtue d’habits des années trente y vaquait. Je ne connaissais personne. On aurait dit un colloque archéologique, car je vis de nombreuses cartes anciennes et quelques vieux mystères aujourd’hui résolus. Lorsque je voulus prendre la parole et dire à ces gens que ce qui paraissait extraordinaire à leurs yeux ne l’était plus, ils me dirent de m’occuper de mes affaires, et d’abord, qui j’étais !"
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    Un peu décontenancé, je sortis et me retrouvais dehors. Il faisait un soleil magnifique une clarté extraordinaire et une chaleur des mois d’été. Les bâtiments en pierre ressemblaient encore à quelque chose, car aujourd’hui, Saint Médard ressemble aux villes du Bassin, avec la même urbanisation galopante. "
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    Le réalisme était saisissant, sauf que j’étais aussi tangible dans ce lieu que vous qui me lisez. Vous êtes devant votre ordi, vous respirez, vous regardez autour de vous, vous vous touchez le poignet, vous savez que vous êtes bien présent à cet instant. Vos pensées et votre conscience sont bien là ! Et moi c’était pareil dans un autre monde, une autre époque."
    Pour m’assurer de l’authenticité de la situation, je froissais une feuille de platane et la portais à mon oreille ; je perçus très clairement le son que cela faisait. J’avisais un peu de sable, à mes pieds. Pour me convaincre que je ne rêvais pas, je le pris à pleine poignée et je le serrais fortement. Le sable se mit à couler entre mes doigts et je ne pus douter d’être là où je me trouvais. Je décidais de m’avancer sur la route où j’habitais autrefois. Ma femme devait certainement m’attendre et je pourrais me réveiller si c’était un rêve. Peine perdue, à perte de vue ce n’était que forêts. Evidement songeai-je, si je suis dans les années trente ce n’est pas étonnant. Cependant, prisonnier de ce monde où j’évoluais avec mes pensées et ma conscience, je commençais à paniquer. Je me posais des questions. Etait-il possible de revenir ainsi dans le passé ? Etais-je en train de revivre une incarnation précédente, Etais-je mort ? Cette question m’effraya, car je n’avais averti personne de mon départ et je savais que j’avais encore des choses à terminer, mais à l’époque moderne."Alors, il me revint à l’esprit un texte que j’avais lu, dans le quel il suffisait de penser à son corps pour le réintégrer."
    Ce que je fis."
    Je dis mentalement ; je désire revenir dans mon corps à l’époque actuelle !"Sous mes yeux ébahis, je me sentis soulevé de terre comme une plume et je perdis conscience."
    Lorsque j’ouvris les yeux, je me rendis compte avec soulagement que j’étais dans mon lit à deux pas de mon cher Bassin."Ceci n’est pas la divagation d’un poète ni une histoire inventée de toutes pièces. C"’est pour apporter un peu d’espoir que je me suis permis de vous la transmettre."François Veillon

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  • Le voyage au Teich

    Le voyage au Teich

    Nous garons le véhicule sur le parking du Relais Nature. L’ombre salvatrice et bienfaisante d’un arbre nous promet la fraîcheur au retour de la balade. Le sac à dos est bien arrimé et les sangles bien tirées. Nos mains se joignent comme au début où nous nous sommes juré fidélité.

    Le voyage commence sur le sentier verdoyant de la forêt galerie. Sur notre droite la rivière tranquille se fraie un passage au travers des arbres abattus par le courroux  des dernières tempêtes.

    Des plages de sable blond ourlent le bord de la Leyre. Nous nous approchons, la quiétude de l’onde me semble bien trompeuse, car je la sais puissante et impétueuse.

    Des hordes de moustiques viennent nous assaillir. Nous les accueillons avec de chaleureux applaudissements suivis de claques amicales. Mais ils sont constitués de compagnies et de divisions organisées  nous obligeant à une retraite stratégique.

    Nous saluons au passage des gens inconnus. Nous croisons des sportifs qui se jouent des obstacles en évitant prestement les ornières et racines qui jonchent le parcours. Eux ne disent pas bonjour, trop occupés qu’ils sont à consulter  leur montre où doivent se lire les kilomètres, le temps et la fréquence cardiaque. Sur ma gauche un chêne énorme balise le sentier. Je lui fais un léger signe de tête, car il abrite peut-être un esprit de la nature et je n’ai pas envie, par mon impolitesse, de me faire poursuivre par quelque grand troll aux grandes jambes de bois.

    Nous arrivons enfin au port du Teich. Nos chevilles tourmentées par les inégalités  du sol nous font souffrir. Que de changement ! Tout d’abord nous voyons un bassin de baignade où évoluent un grand nombre de personnes. Les voitures occultent le grand parking par centaines. Le port s’est considérablement agrandi. La présence nautique aussi. Nous ne reconnaissons plus rien. Même la grande motte de sciure que nous aimions escalader a été arasée…

    Nous faisons une petite halte sur une table de bois et le déjeuner copieux restaure nos forces affaiblies.  Devant nous,  des constructions à étages s’immiscent entre les prés où paissent des chevaux et le parc ornithologique. Nous écartons de notre esprit une urbanisation naissante qui pourrait envahir ce site préservé. Il est temps de repartir. De nouveau harnachés, nous reprenons la route ou plutôt le sentier constitué d’une argile dure où il fait bon marcher. Ce n’est plus ce chemin montant sablonneux malaisé, mais de tous les côtés, le soleil est encore exposé. 

    A gauche, dans le parc, nous observons divers volatiles aux cris gutturaux. Ils plongent le cou dans l’eau sans se mouiller les ailes et ramènent des petits alevins qu’ils avalent goulûment. Ici chaque écluse porte un nom. Nous saluons un homme qui fait boire et déboire au gré de la marée.

    Nous entendons au loin le vrombissement bien connu des jets-skis. Une odeur d’essence envahit nos narines palpitantes avides des senteurs du grand large. Lorsque nous arrivons, nous pouvons contempler le spectacle magnifique de ces sportifs qui font des huit sur la rivière et nous sommes émerveillés des grandes vagues qu’ils créent sur les bords. Nous savons aussi que c’est utile pour les fonds marins, car ainsi ils sont oxygénés !

    Enfin, nous parvenons à une plage vraiment magnifique. Peu de monde, une vue panoramique réellement exceptionnelle. Deux grosses tâches blanches gâtent un peu le paysage. Ce sont deux gros cygnes adultes morts. Nous nous approchons de la marée qui monte. De petites vagues lèchent peu à peu  la plage de sable fin. La lumière me vint.

    "Regarde ! Dis-je à mon épouse, Il est normal que les cygnes meurent, car ils ne peuvent plus voir les herbiers !" En effet l’eau, que je croyais préservée et limpide en ce lieu, présentait une turbidité que l’on pouvait aussi constater dans notre Bassin Nord.

    Elle ne fut pas convaincue par mes savantes explications.

    Tout-à-coup, je tombais à genoux.

    "- Tu ne vas pas bien ? S’enquit aussitôt ma moitié.

    - C’est inespéré ! Je ne pensais pas, de mon vivant, revoir cela !"

    Je brandis sous ses yeux incrédules une poignée de varech que je portais aussitôt sous mon nez afin de me rappeler les senteurs iodées d’autrefois.

    Au vu de cet instant rarissime la gorge de mon épouse se serra.

    "On le ramène à la maison !" Fit-elle dans un souffle.

    Le retour se passa sans incident. Grâce aux fumées de la Smurfit nous sûmes que nous étions sur le bon chemin.

    Il était temps de rentrer.

    François Veillon

    Lanton.

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  • Pour trouver chaussure à son pied

    Pour trouver chaussure à son pied…

    Ce sont des boîtes qui ne sentent pas le cirage,
    Mais le bâtiment neuf, aux multiples étages.
    Ceignant de part et d’autre une voie sans lacets,
    Elles trônent alignées, carrées mais sans excès.

    Elles sont belles, arborant les couleurs à la mode
    Et l’on peut respirer par ces trous bien commodes.
    Mais aussi ces rebords où l’on peut observer,
    Mais sans s’éterniser pour ne pas s’asphyxier

    Elles sont bien montantes si le pied est petit,
    Mais peuvent se déployer quand il est aplati.
    Il en a fallu du temps pour accepter leurs lignes
    Où tout arrondi malséant serait un trait indigne !

    D ‘ailleurs les éculées ont toutes été rasées,
    Au profit de réceptacles pour escarpins dorés.
    La caisse est importante en ce lieu convoité
    Et il est recommandé de venir s’y délasser.

    Pour être dans le bain chacun à sa pointure,
    Sa forme, son toit son armature et devanture.
    Oui, pour se chausser de cuir et de mocassin
    Rien n’est meilleur que les boîtes du Bassin.

    François Veillon 
    Lanton

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Date de dernière mise à jour : 24/12/2024