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  • J'ai entendu des voix

    J’ai entendu des voix...

    Elles étaient à peine audibles, comme les gémissements d’un enfant qui souffre, mais en m’approchant, j’ai franchement entendu le désespoir et les plaintes qui sourdaient au travers des portes et des volets fermés. Je vis qu’il s’agissait d’une des survivantes de la rue principale, la villa Jeanne d’Arc. Cet arc d’ailleurs ne décochera plus les flèches qu’un cupidon taquin aurait pu envoyer encore… Devant la vieille demeure qui attend son trépas, afin de céder la place à douze appartements, un gros magnolia qui à chaque printemps ravissait mon regard, tremble de toutes ses feuilles d’un destin imminent. Il subira sans doute le sort du fidèle et vieil araucaria de la rue Castro.
    Elle pleurait donc, cette maison de caractère qu’il aurait fallut restaurer au lieu de la raser. La boucle bientôt se refermera et l’on aura une ligne de front des immeubles carrés, sans esprit partout dans cette ville. Les nouveaux trottoirs roses occultent le passé et bien des arbres y ont perdu la vie, hurlant de désespoir et de douleur sous les dents des tronçonneuses voraces. Sans rien dire, ils voyaient tout mais ne disaient rien. Ils emmagasinaient le passé patrimonial si cher à notre souvenir et à chacune de nos vacances, nous les retrouvions toujours un peu plus beaux. Mon cœur se serre de voir que tout se dénature ici peu à peu, sous les coups de boutoirs de la nature de l’homme.

    Envoyé par Veillon (francoisveillon@aol.com) le 11/06/2013 09:23:27

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  • Contes rendus du poète...


    Nom : Veillon François
    E-mail : francoisveillon@aol.com
    Message : Contes rendus du poète... La pluie et la bise glaciale de ce début de février s’insinuaient sous nos vêtements d’hiver et malgré nos atours matelassés, nous grelottions de froid. La sous-préfecture dressait sa haute silhouette de pierre, presque un anachronisme au milieu de tous ces magasins et ces hautes tours cubiques et sans style. Les grilles de fer noires, épaisses, infranchissables nous indiquaient qu’il s’agissait là d’un autre monde. Des caméras de part et d’autre en contrôlaient l’accès. Nous étions cinquante et devinrent trois cent en arrivant au bord. Chacun d’entre nous affichait un calme olympien ; nous n’étions pas des agités qui par un débordement se retrouvent au poste à présenter leurs papiers. Je pensais alors que c’était nous la démocratie avec nos revendications très honorables, vitales même pour notre avenir et celui de notre descendance. Je pensais à notre droit du sol et de notre respect pour la nature que nous voulions sauvegarder. Nous sommes étrangers à cette politique à outrance d’urbanisation, car nous sommes purs, des citoyens honnêtes et respectueux. Nous n’avons besoin de personne pour savoir qu’une des causes de la mort du bassin est la pollution et chacun de nous est attentif à ne pas le souiller. Quelles que soient les municipalités, elles veulent s’agrandir, mais jusqu’à quand ? Les riches seront plus riches, et après… il y a le pouvoir, la gloire, mais après… Pensif, je regardais les responsables d’associations filtrés par le service d’ordre qui, un par un allaient entrer dans le sein du saint. Pour l’énième fois un représentant de la justice rappelait aux manifestants l’interdiction d’accrocher leur banderole aux grilles. Je compris qu’il s’agissait là d’un des sanctuaires de la République. De fait, ces pauvres malheureux durent soutenir à bout de bras le poids de leur contradiction. Enfin après avoir battu le pavé et écouté tous les intervenants, nous vînmes revenir nos émissaires. Le Sous-Préfet les ayant écouté promettait d’en référer en haut lieu, précisant toutefois que le dernier mot revenait aux élus des communes… Le Sous-Préfet devrait soumettre aux ministres en charge, un projet de loi obligeant toutes les municipalités à envoyer par courrier à chaque habitant un avis consultatif pour chaque enquête publique diligentée. Peu de temps plus tard la manifestation fut dissoute et chacun, pensif et dubitatif, s’en fût vers sa demeure respective. Je levais les yeux et je vis le soleil au travers d’un pin sylvestre. Je reconnus là l’archétype du Bassin. Lorsque je les baissais, je vis d’horribles tours cubiques serrées les unes contres les autres. On aurait dit un cimetière où les concessions des gisants auraient été en surnombre… Voici ce qui nous attend avec la surpopulation annoncée. Avec toutes les charges et impôts dont nous nous acquittons sans broncher, il serait judicieux de créer un fond de sauvegarde du patrimoine pour sauver ces vieilles demeures dont le cachet à fait la réputation de toutes nos stations de la côte. Il est, pour conclure, paradoxal, qu’avec tous les organismes et mandats de défense du Bassin, ce dernier soit de plus en plus malade. Nos seules alternatives pour que s’élèvent nos voix sont les associations qui veillent à ce que notre patrimoine ne soit pas trop vite dilapidé…

    François Veillon
    E-mail : francoisveillon@aol.com

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  • Des composteurs pas chers?

    Bonjour,
    Voici le mail que je viens d'envoyer à la Coban.


    Madame, Monsieur,


    L'idée de vendre un composteur à un prix "symbolique" était excellente. 
    Ayant reçu l'information dans ma boite à lettre à Lanton, heureuse de cette initiative citoyenne  inattendue, je me précipite à la décharge d'Andernos le 22 septembre, une semaine après le début annoncé de la vente. 

    Peine perdue : "les stocks sont épuisés" (une semaine après, quel succès !) "revenez vendredi prochain". 

    Vendredi matin 28 septembre, je refais les 10km jusqu'à Andernos, où 2 messieurs très officiels s'excusent, puis notent mon nom et mon adresse email pour m'avertir au plus tôt.  

    Bah .... ces 40km en voitures (2 aller-retours) n'auront peut-être pas été inutiles et déçue mais avec encore de l'espoir, je m'en retourne chez moi.
    Aujourd'hui 16 octobre, aucune nouvelle ....

    Les milliards de billes de pin maritime qui attendent depuis des années à être utilisées n'ont donc pas été prises d'assaut pour servir à quelque chose ??
    Ah mais ce n'est pas si simple, les composteurs ne viendraient pas directement de chez nous, ils feraient le tour de quelques pays avant de revenir au point de
    départ ? Incroyable , est-ce possible ?

    Cette exceptionnelle bonne idée de la Coban tomberait-t-elle à l'eau, comme les sacs poubelles lancés des bateaux et qui ont raté leur cible  flottant au milieu du Bassin ? 
    (quel bel exemple d'engagement citoyen : éduquer les gens à jeter tout de suite leurs ordures sur des engins flottants, plutôt que de les rapporter à la maison pour
    les trier et les mettre dans leur poubelle ...). Il est vrai que nos poubelles sont déjà bien pleines de prospectus au papier glacé ... dont les vôtres d'ailleurs.

    Bref en attendant ce fameux composteur qui aura fait couler beaucoup d'encre  et d'essence, je continue à entasser mon compost aux quatre coins du jardin, où il se trouve très bien.

    Cordialement,
    Anne

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Date de dernière mise à jour : 24/12/2024